Morceau Choisi n°2

On est mercredi! J'ai oublié l'extrait!

________________________________________________________________


Bruxelles, huit heures trente le matin. Lily, une jeune demandeuse d’emploi de vingt-cinq ans, piétinait à l’arrêt du tram place Meiser.
Tailleur classique, talons aiguilles, cheveux relevés et porte-documents sous le bras, tout y était pour un entretien réussi, excepté le moyen de transport.

Et Zut je vais encore être en retard !
Mais il est où ce Tram ? Je me suis trompée d’horaire?
Oh quelle truffe !
Bon ce n’est pas grave, tu vas marcher ça te fera de l’exercice !
Ma pauvre fille ! Dans quel état tu vas arriver !
Allez presses-toi avec ton chariot du diable, tu ne vois pas que je suis pressée non !
Au fai,t une voiture c’est bien ce qu’il me faudrait, mais voilà, la gentille petite écologiste que je suis à décider de se fier à ses yeux et aux horaires majestueusement bien ficelés de notre super système de transport en commun…Balivernes ! Je n’ai juste pas les moyens de passer premièrement le permis et deuxièmement, de me payer ne serait-ce que la plus pourrie de ces bêtes à 4 roues !

Lily marchait à allure rapide, et ne se souciait que peu de la circulation, soudain une voiture déboula à la sortie du rond-point et s’engouffra à toute vitesse sur la chaussée.
Dans un réflexe de survie, la jeune femme fit un mouvement de recul et fut à deux doigts de perdre l’équilibre.

Ah mais ça ne va pas non chauffeur du dimanche ! Tu ne vois pas que c’est un sens interdit !
Et Merde ! Je suis en nage ! Mon mascara doit couler ! Je dois ressembler à un véritable poulpe !

Après moult slalomes et péripéties à travers les diverses chaussées, Lily arriva saine et sauve à destination.

Ça y est je suis là ! Quelle heure est-il ? Ouf huit heures cinquante-cinq ! J’ai même cinq minutes d’avance ! Mais quelle fille extraordinaire je fais !

Alors, avant de rentrer, regardons a quoi ressemble ma binette … Oh! Et bien pour un poulpe en nage je me défends pas mal, je suis à peine décoiffée !

Lily respira profondément quelques secondes. Elle ferma les yeux et tenta de visualiser un endroit ensoleillé et paisible. Elle rassemble ses idées et, calmement, pousse la porte de l’agence.

Celle ci se situait Boulevard Général Jacques dans une vieille maison de maître ordinaire. Une fois la lourde porte en chêne passée, l’impression de lumière et d’espace s’imposait. Certains murs avaient été abattus pour laisser place à de vastes baies vitrées.
Toutes sortes de plantes, d’arbustes et de fontaines décoraient les lieux et une musique d’ambiance d’inspiration bouddhiste amenait à la détente.